Annick IFS

Depuis plusieurs années, je vivais avec des pensées obsessionnelles qui me rongeaient, me diminuaient, me culpabilisaient et me « bouffaient » mon énergie. Elles occupaient ma journée entière. Au quotidien, je vivais une souffrance épouvantable, insupportable. Tout en moi voulait, m'appelait à lâcher prise… Et pourtant, à tout moment , ce « truc » me rappelait à lui.J'ai tenté à maintes reprises, avec l'aide de thérapeutes de différentes disciplines, de mettre fin à cette torture… rien ne fonctionnait, rien ne me soulageait, rien ne m'apaisait.Je ne me sentais pas reconnue dans la souffrance que je vivais. Je me dévalorisais de ne pas y arriver. J'étais épuisée, découragée, parfois… anéantie.

Et puis un jour, prenant une nouvelle fois mon courage à deux mains, je suis arrivée chez Annick. Je lui ai exposé mon problème. Elle m'a expliqué, avec de jolis dessins et plein de couleurs, comment elle travaillait.La première chose qu'elle m'a amenée à comprendre c'est que ce cauchemar, ce n'était pas MOI ! qu'il ne me définissait pas en tant que Catherine. C'était juste une PART de moi. Et que cette part souffrante criait, hurlait, m'appelait sans cesse au secours et me demandait de m'occuper d'elle. Comme un enfant en détresse. Belle métaphore !

Le fait de ne plus m'identifier à ce « truc » nauséabond m'a déjà très fort soulagée. Au fil des séances et de notre travail, j'ai ressenti de la part d'Annick, tant de reconnaissance pour ce qui m'arrivait, de compassion, d'empathie. J'étais enfin entendue, prise en compte, écoutée, aidée.
Dans mes moments de doutes et de découragement, Annick m'a continuellement insufflé la volonté d'aller jusqu'au bout, de ne pas abandonner, de croire en moi.

J'ai compris aussi que ce que je vivais était légitime. Il n'y avait aucune honte à avoir. Je n'avais commis aucune faute.Petit à petit, avec l'aide d'Annick, j'ai appris à apprivoiser cette part de moi souffrante.
Entre les séances, ça « bougeait » pas mal ! je me mettais en colère, je pleurais, j'étais triste et aussi, je retrouvais peu à peu mon énergie et mes pensées s'espaçaient. Annick m'avait expliqué comment rassurer ma part souffrante.

Et puis un jour …, j'ai su que j'étais au bout de ce chemin raide et escarpé, que c'était la dernière séance. Je suis sortie de chez Annick vidée, épuisée, fatiguée… et pourtant avec la certitude que mon cauchemar était terminé. Cette part souffrante en moi, je l'avais apprivoisée, rassurée, aimée, guérie. Je l'emportais dans mon cœur avec la promesse d'en prendre toujours soin.

Quelques temps plus tard, MIRACLE, j'ai entrepris, sans même y réfléchir, une chose qui me tenait à coeur depuis longtemps mais je n'avais jamais osé me lancer…

J'ai pris conscience que mon énergie « débordait ». J'avais un tas de nouveaux projets ! Tout en moi trouvait sa place… Jardiner, bouger, créer des bijoux, lire, donner de mon temps aux autres… Aujourd'hui, ça bouillonne !!!
Je retrouve en moi la personne que j'étais il y a des années… cependant, mûrie et grandie. Je pense être enfin parvenue à l'âge adulte ! Il n'y a plus de « petite fille blessée» en moi ! j'ai trouvé MA PLACE. Je peux à présent ôter mes chaussures à crampon et chausser des baskets tellement plus confortables et légères ! 

MERCI, merci, merci infiniment Annick pour ton écoute authentique, merci pour ton respect, ton engagement, tes encouragements, merci de ne pas juger, merci pour ta confiance en moi, merci pour tes mots justes, tes métaphores, tes dessins, ta compassion, ta bienveillance.

Merci de m'avoir guidée sur cette voie difficile et abrupte. Je peux à présent continuer seule vers les sommets, la voie est libre ! le brouillard s'est levé et les paysages qui s'offrent à moi sont époustouflants de beauté.

Merci pour la belle personne que tu es !

Catherine Evrard - 2018